Ibilki dans la vallée des Aldudes

Les 18 et 19 novembre, j’ai participé avec bonheur, le temps d’un week-end, à la sortie de la section Ibilki dans la vallée des Aldudes. L’occasion pour moi de découvrir de magnifiques paysages et villages. Le samedi, après deux heures et demie de marche, nous sommes arrivés en haut du Jara où nous avons apprécié une vue splendide autour d’un pique-nique.

Cette belle journée s’est poursuivie par un repas festif chez Pierre Oteiza, aux Aldudes. Rejoints par des membres de Kantuz et Bestalariak, et une partie de l’équipe de Topa, nous étions plus de cinquante convives. La soirée autour d’un copieux repas typique a été animée par des chants basques venant de toute part, accompagnés par le groupe Txanbelatxoan et nos guitaristes. Notre envie de chanter a été galvanisée par des battles improvisées avec un autre groupe de chanteurs de Bayonne, Txintxilak. Cette soirée restera gravée dans les mémoires de tous les participants. L’hébergement dans un confortable gîte de groupe à proximité, avec possibilité de retour à pied, a sans doute favorisé quelques petits excès festifs, surtout pour ceux et celles qui ne devaient pas se lever de bon matin pour le programme du dimanche !

En effet, au cours de la matinée du lendemain étaient organisées deux visites successives – en deux groupes – de la mine de Banca, accompagnés par notre guide local et passionné Mikel. À noter que pour l’occasion, il était bon d’avoir le pied montagnard mais aussi marin, pour une traversée cocasse de la Nive ! Une belle visite d’une heure et demie pendant laquelle nous avons découvert le patrimoine minier et métallurgique à l'origine de ce petit village montagnard. Pour l’histoire, les mines de cuivre de Banca existent depuis l'Antiquité, mais leur exploitation a été interrompue pendant un certain temps. Elles ont connu leur apogée au XVIII^e siècle avant de fermer définitivement au début du XX^e. Aussi appelée les « forges de Banca » ou, de manière incorrecte, la « fonderie de Banca », elles ont vécu une nouvelle ère en 1865 après des travaux miniers. Mikel nous a raconté que l’équipe comptait une trentaine de personnes, dont dix-huit Espagnols probablement originaires de Navarre. Contrairement au siècle précédent, il y avait moins d'ateliers souterrains, et l'activité se limitait à la minéralurgie, c'est-à-dire le tri et l'enrichissement mécanique du minerai. Depuis, le site minier n'a fait l'objet que de travaux qui n'ont pas abouti et est tombé dans l’abandon. Visite recommandée !

L’après-midi du dimanche a été mis à profit pour terminer en beauté par une montée en voiture au col d’Aharza. L’objectif était de gravir le sommet Oylarandoy ou Oylandoy, l’une des deux montagnes, avec le Munhoa, qui dominent Saint-Etienne-de-Baïgorry. Après une brève mais rude ascension, nous avons atteint le point culminant : la chapelle d’Oylarandoy. Le panorama sur toute la région est splendide, avec en prime une belle table d’orientation.

Tous les participants se souviendront longtemps de l'accueil réservé par nos amis Pierre et Catherine Oteiza. Quelle leçon d'hospitalité ! Nous leur exprimons toute notre gratitude, ainsi qu'à Rose et toute l'équipe, pour leur gentillesse, leur générosité et leur sens de la fête.